LE

Saint Antoine, Saint Patron de la Légion étrangère

Retour
| 17 Janvier 2022 | 14077 vues

Le mot du "Padre"

 

Il en fallait du caractère pour, à vingt ans, choisir de renoncer aux plaisirs futiles de ce monde. Saint Antoine a vécu la solitude de façon tellement exemplaire qu’elle attira jusqu’à lui de nombreux disciples, au point qu’il dut, lui, le solitaire, consentir à former une communauté ; elle serait la matrice de tout le monachisme à venir !

Cet Egyptien du IIIème siècle est réellement une figure propre à inspirer le Képi Blanc :

  • Ascète retiré au désert, il est un modèle de rusticité ;
  • Sans famille, ses parents étant morts et sa sœur s’étant comme lui consacrée à Dieu, il est un homme tellement affranchi des influences familiales et sociales ordinaires qu’il fut rendu capable de choisir l’absolu ;
  • Ardent et ô combien vivant, il fut un modèle de maîtrise de soi et aussi de la lutte contre les tentations ;
  • Homme de conviction, Antoine n’hésita pas à quitter sa vie solitaire pour combattre l’arianisme, une hérésie alors en vogue. Le témoignage, sa mission, est pour lui une réalité sacrée ;
  • Conscient de ses devoirs envers ses frères et loyal envers l’Eglise, saint Antoine est un exemple de vie communautaire nourrie par l’oubli de soi et le service du prochain.

 

Fêté dans l’Eglise le 17 janvier après les fêtes de Noël, du nouvel an et des rois, habituellement fort déployées à la Légion, cette date se trouve comme « écrasée » par le devoir de reprendre le service avec rigueur. Sûrement est-ce là la raison pour laquelle la fête de saint Antoine est trop modestement célébrée. Puisque le fait héroïque emblématique de la Légion étrangère est Camerone. Il pourrait paraitre judicieux de proposer à cette occasion la figure de saint Antoine comme vis-à-vis religieux lors des messes proposées dans la programmation de Camerone.

 

Père Christophe Boudéreaux,

Aumomier du 1RE etdu 1REC